Festival du Feu | Programme

Samedi 05.03.2022

17h00 Ouverture du site

17h30 Animation musicale par Saxitude

18h30 Présentation de différentes traditions pour chasser l’hiver

Des coutumes pour chasser l’hiver existent dans de nombreux pays. En Suisse, on connaît le claquement du fouet (Peitschenknallen) à Schwyz, la balade en luge des jeunes célibataires appelée Schlittéda en Engadine, L’Hom Strom à Scuol consistant à brûler un bonhomme en paille ou les romantiques bougies flottantes à Ermensee. A Untervaz, garçons et jeunes hommes célibataires lancent des palets de bois enflammés en bas dans la vallée le premier dimanche de Carême lors du « Schiibaschlaha» (ou “Trer Schibettas” en rétho-romanche). Cette tradition se retrouve sous une forme similaire dans les cantons de Bâle-Campagne (“Reedlischigge” ou “Schyblischiesse”) Glarus (“Schybefleuge”) et Soleuvre (Scheibensprengen). En Alsace, le dimanche après le Carnaval, rendez-vous est donné pour le Schieweschlawe, par exemple à Wintzenheim-Kochersberg (Bas-Rhin).

De « Stréimännchen » de Remich (Luxembourg)
L’Harmonie municipale Concordia Remich et l’équipe « Stréimännchen » présentent cette tradition unique au Luxembourg. La tradition veut que le mercredi des Cendres marque la fin du temps des folies et chasse les mauvais esprits de l’hiver. À cette occasion, un cortège pompeux autour d’un grand bonhomme de paille a lieu à Remich à travers les ruelles à la fin de cette période joyeuse et insouciante du carnaval. Ce bonhomme de paille habituellement de sexe masculin, appelé « Stréimännchen » (homme de paille), est remplacé par une femme de paille, « Stréifrächen », lors des années bissextiles. À la fin de ce défilé musical, la poupée de paille est attachée au garde-fou du pont de la Moselle reliant le Luxembourg à l’Allemagne et est allumée à l’aide de flambeaux. Les cendres se retrouvent dans la rivière, symbole qui marque non seulement la fin du carnaval, mais aussi la fin de la saison froide et sombre et l’approche du printemps. La poupée représente un personnage déguisé, muni d’une bouteille vide et d’une bourse vide, qui après les nuits blanches du carnaval se retrouve le lendemain avec la gueule de bois et sans un sou.

« Schieweschlawe » par les Nekel d’Offwiller (France)
Les habitants d’Offwiller, appelés communément les Nekel présentent cette très vieille coutume du lancement des disques enflammés, le « Schieweschlawe ». Le premier dimanche de Carême, appelé aussi Carnaval des Paysans, à la tombée de la nuit, tout le village se rend dans la clairière qui domine le village, le « Schiewebarri ». Les lanceurs portent en bandoulière des chapelets de disques en bois de hêtre d’un diamètre de 10 à 12 centimètres. En la main, ils tiennent des bâtons flexibles de noisetier ou de châtaignier de 1,50 m de long environ. Dans la clairière, sept pierres sont placées autour d’un énorme bûcher. Le lanceur place le disque, solidement fixé sur le bâton, dans le bûcher, ensuite il le fait tournoyer au-dessus de sa tête. Après plusieurs moulinets, le disque est frappé avec dextérité contre l’une des tables de pierre : il rebondit en lançant des étincelles et le voilà parti dans l’air comme une étoile filante qui décrit une gracieuse courbe lumineuse vers la vallée. L’origine de ce rite ancien n’est pas connue. Les rites qui se pratiquaient tel le « Schieweschlawe » devaient favoriser les forces magiques ainsi que le réveil de la nature. Bien plus, les disques enflammés projetés dans la nuit devaient également chasser le froid de l’hiver et les mauvais esprits. Chaque lanceur formulait des vœux de prospérité pour la saison à venir.

La roue de feu de Pellingen (Allemagne)
Chaque année au début du Carême, le premier dimanche après le mercredi des Cendres, appelé le dimanche des Pois, la commune de Pellingen invite à une coutume le « Radscheewen » sur le Scheidberg dominant le village pour congédier le carnaval et aussi pour enterrer l’hiver. Dans le passé, les roues en bois, dont et les rayons étaient garnis de paille, dévalaient la pente du Scheidberg en brûlant. Aujourd’hui, la roue en bois a été remplacée par une boîte en treillis métallique montée sur un vieux châssis reconverti. Dans l’après-midi, les jeunes ramassent des œufs et de l’argent et chantent : « Gitt Äh oder Bar fier die Fösendverbrennerschar ! » Ensuite, des torches sont fabriquées et la « roue » est préparée. A la tombée de la nuit, au son de la trompette, les jeunes du village commencent à faire rouler le véhicule enflammé dans la pente en criant des dictons comme « Wemm woar de Fösend? » ou « Wemm ass det Rad ». Deux rangées de sept torches enflammées dressées sur la pente marquent le chemin du char de feu.

19h30 Animation musicale Christian du Coin

La fête des Brandons (« Buergbrennen ») du Club des Jeunes de Clemency et de la Féngiger Jugend
Au Luxembourg, comme dans certaines régions françaises, belges et allemandes, existe la tradition de la fête des Brandons (« Buergbrennen »). Depuis les temps anciens, cette coutume qui à l’origine était une fête païenne, se déroule au moment de l’équinoxe de printemps, le premier dimanche de Carême. Le feu symbolise la renaissance du printemps qui chasse l’hiver, c’est le triomphe de la chaleur sur le froid, de la lumière sur la pénombre. La fête débute habituellement avec la collecte par la jeunesse du village auprès de fermiers de matériaux combustibles tels que de la paille, des branchages. Au cours de l’après-midi le bûcher est monté en forme de croix. Le soir un cortège aux flambeaux part du village vers le bûcher, qui est mis à feu à la tombée de la nuit, jadis par le couple le plus récemment marié. Les associations de jeunes, comme la Féngiger Jugend ou le Club des Jeunes de Clemency, perpétuent cette tradition luxembourgeoise.

23h00 Fin du Festival

 

Dimanche 06.03.2022

17h00 Ouverture du site

17h30 Animation musicale par Saxobeat & Tubaman

18h30 Présentation des artistes et des sculptures. Mise en feu successive.

Les sculptures de feu
L’homme est depuis toujours fasciné par le feu, qui le chauffe, l’éclaire, le nourrit et lui rend la vie plus agréable. Une vie sans feu n’est plus imaginable aujourd’hui, le feu fait partie intégrante de notre vie quotidienne. Les enfants sont attirés magiquement par le feu, que ce soient des allumettes, des bougies ou un feu de camp. Le phénomène des sculptures de feu est assez récent. Des grands festivals de sculptures de feu ont lieu aux États-Unis. Les plus connus sont le Burning Man qui existe à Black Rock City (Nevada) depuis 1986 et le Fire Arts Festival à Oakland (Californie), dont la première édition remonte à 2002. Les pays baltiques, qui connaissent de longs hivers, ont aussi développé ce genre artistique et dans le cadre de capitale européenne de la Culture en 2014, un championnat du monde de sculpture de feu a eu lieu à Kipsalas sur la plage au pont Saint-Suaire, avec pour thème le carnaval de Riga.

Le symposium de sculptures de feu
Un jury a choisi 8 artistes internationaux parmi 34 candidatures introduites. Ces artistes vous proposent des sculptures de feu réalisées avec le matériel classiquement utilisé pour construire les bûcher des Brandons, à savoir le bois et la paille, dans le cadre d’un symposium qui les réunira à Fingig du 28 février au 5 mars 2022.

Les sculptures et les artistes du Festival du Feu

  • L’Âme Sauvage d’Ferhat Özgür GÖREL (Géorgie)
  • L’Arche d’ELPARO (France)
  • Unwinding de Masa PAUNOVIC (Serbie)
  • Le Château de Maths d’Ilker YARDIMCI (Turquie)
  • La Spirale de Karen MACHER NESTA (Pérou)
  • La Physionomie de la Terre de Valeria VITULLI (Italie)
  • L’Oeuf en Feu de Jérôme LEYRE (France)
  • Le Château de Cartes de Bettino Francini (Italie)

19h30 Animation musicale Christian du Coin

23h00 Fin du Festival

 

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